Notre arrivée dans le Connemara a été marqué par une visite de ce célèbre site … vu du dessous !


La mine de Glengowla a été exploitée de 1850 à 1865 pour extraire le plomb qui servait à fabriquer les balles utilisées pendant les guerres menées par le Royaume Uni ( trop nombreuses pour être mentionnées ici ! ).

300 mineurs y travaillaient quotidiennement, répartis en 2 équipe ( une de jour, une de nuit ).


Nous avons pu constater leur terribles conditions de vie et de travail :

- Ils ne portaient que des pantalons, pas de haut alors que la température sous terre est d’environ 10 degré

- Ils baignaient dans de l’eau glacée jusqu’au genoux pendant leurs 12 heures de service quotidien

- Il n’y avait pas d’éclairage et ils travaillaient dans une quasi obscurité ( une petite bougie par tunnel )

- la fumée dégagée par le suif était toxique ( sans compter la poussière )

Résultat, leur espérance de vie ne dépassait pas les 35/40 ans …


Pour creuser, les mineurs formaient des équipe de 3 : un qui tournait et tenait le pieu, 2 qui frappaient. Celui chargé de « tenir »le pieu ( quand il avait la chance que ses coéquipiers soient bien adroits sinon au revoir sa main ! ) été considéré comme le travailleur ayant l’ouvrage le moins fatiguant, il avait donc comme tâche supplémentaire de charger les trous de poudre et de les faire exploser après le départ des autres mineurs. Comme il n’avait pas le temps de rejoindre la sortie avant l’explosion, il devait se cacher dans un coin de tunnel et contrairement à ce qu’on imagine, ne surtout pas se boucher les oreilles mais au contraire ouvrir grand la bouche pour ne pas laisser la déflagration éclater ses tympans. Le choc était très douloureux même si pour atténuer la pression, il se cachait derrière un drap mouillé.


Chaque équipe avançait d’environ 4 mètres tous les 3 mois … et n’étaient payés qu’au rendement ( 15 euros environ le seau de plomb, à diviser par 3 ! ) alors s’ils ne trouvaient rien, ils travaillaient pour rien et devaient s’endetter auprès du propriétaire de la mine pour pouvoir manger. Un filon s’appelant « une veine », l’expression avoir de la veine ( ou pas ) prend tout son sens !


Après avoir remercié la guide pour toutes ces informations, nous sommes remontés à la surface et avons joué nous même aux chercheurs d’or dans de larges bacs d’eau desquels nous avons extrait de « l’or des fous » et des pierres colorées à l’aide des mêmes bassines-tamis qu’en Nouvelle Zélande.


J’ai pris des photos des pierres du musée de la mine, c’était super.


[Edit d’Eliott] : J’ai adoré aller dans la mine, y avait du quartz, du métal et après la dame qui nous expliquait ce que c’était nous a donné un sachet pour qu’on ramène les pierres qu’on avait trouvé.

On est allés manger dans un drôle de truc que les chevaux tiraient * et j’ai joué avec des bébés chiens.


* une reproduction du système de pompage de l’eau


Photos ici : https://drive.google.com/open?id=1B6ixLm2ANmcAO-mxnr_--UDj3ZD0oIQa