Afin de rejoindre l’île de Maria Island, ancien pénitencier aujourd’hui devenu parc national, nous nous rendons chez Aba et Eli, un couple de médecin et artiste iraniens logeant dans une jolie maison de la côte est, avec vue sur la mer.



Mais nos charmants hôtes ne se contentent pas de nous loger : après nous avoir permis un tour de kayak, ils soignent nos blessures avant de nous proposer un magnifique apéritif de fruits frais suivi d’un repas composé de crevettes, saumons et coquilles saint jacques (visibles depuis la jetée) accompagné de riz à l’oseille et de thé au safran ou à la rose.



Pour finir la soirée, Eli accompagne la trompette d’Eliott avec sa percussion iranienne (sorte de gros tambourin avec pleins de petits anneaux métaliques sur le rebord interieur).



Nous ne sommes censés rester qu’une nuit, mais notre hôte suggère de nous faire goûter un ragoût aigre (goût inhabituel pour nous mais typique d’iran) au citron le lendemain, ce qui ne se refuse pas, et nous voila finalement installés pour trois nuits !

La météo n’étant pas clémente, cela nous permet aussi de remettre à un jour moins froid notre visite de l’île.



Nous profitons de ce temps supplémentaire pour visiter les environs avant de rentrer partager les nouvelles spécialités iraniennes (adaptées pour les végétariens).



Reposés et repus, nous sommes parés pour aborder Maria Island. Après 30 minutes de ferry, la plage de sable blanc se dessine (derrière la bruine qui heureusement ne dure pas). Ici, place à la nature : pas de véhicule, pas d’électricité ni même d’eau potable.



Nous rencontrons bientôt les habitants que nous attendions tant : les wombats, de petites boules de poils trapus ressemblant un peu à des koalas… et faisant des crottes cubiques. Ils courent très vite lorsqu’ils ne broutent pas paisiblement. Il y a même des bébés ! Ils ne sont pas farouches pour deux sous et n’hésitent pas à nous bousculer si nous sommes sur le passage.



Les pademelons sont toujours là, en famille, mais ils sont accompagnés de modèles XXL (wallabies ou kangourous).



De drôles d’oies endémiques poussent des cris graves tandis que les diables de tasmanie récemment réintroduits refusent de se montrer.



Mais nous devons nous dépêcher d’avancer pour que la marée ne nous bouche pas à le passage vers la painted cliff, une falaise aux strates colorées de sables aux multiples nuances orangées.



Deuxième destination : la fossile cliff (falaise pleine de coquillages fossilisés).


Nous arrivons hélas sur un chemin trempé qui nous oblige à fabriquer un pont pour finalement sauter par dessus la rivière (tant pis pour les chaussettes de Gab et le pantalon de maman qui réussit honorablement son coup malgré l’entorse).



Nous débouchons finalement sur une falaise vertigineuse que nous logeons pour rejoindre une troupe de kangourous furtifs sur une piste d’atterrissage d’urgence.



On se repose finalement en regardant un petit documentaire expliquant la vie des diables de Tasmanie sur l’île avant de reprendre (de justesse, pour un dernier au revoir aux wombats) le ferry.



Après une coupe du monde de puissance 4, Gabriel nous plume au poker.

Pas le temps de se refaire, il est déjà l'heure de repartir...