Nous quittons le calme des Blues Mountains pour rejoindre l’activité de Sydney. Après avoir rendu la voiture, nous traversons le parc botanique avec sa fougeraie et ses immenses arbres aux racines aériennes pour rejoindre notre objectif : l’opéra.

Il est constitué de trois parties de différentes tailles, et n’est en réalité pas blanc uni mais en mosaiques de différentes teintes.




Nous visitons le hall mais ne pouvons entrer dans les salles. De l’extérieur, nous avons vue d’un côté sur la rade militaire, de l’autre sur le pont. Des musiciens répètent pour le concert de la « fête nationale » du lendemain, fête remise en question puisqu’elle sonne davantage comme une invasion douloureuse pour les aborigènes.



Afin d’observer la ville d’un peu plus haut, nous décidons de traverser le fameux pont. Un peu plus d’1km pour contempler l’opéra, les buildings aux lignes plus originales les unes que les autres et surtout… l’énorme bateau de croisière quittant le port.



Ayant (enfin) levé l’ancre, nous rejoignons l’autre rive afin de prendre (une glace et) un ferry jusqu’à la station de bus, pour un dernier panorama sur la ville, sur l’eau cette fois-ci.



Notre hôte Phil nous attend à quelques kilomètres avec sa femme et son bébé, dans une jolie maison de banlieue avec piscine et jaccuzzi.



Nous en profitons le lendemain avec tous ses amis réunis pour la « fête nationale», dont nous comprenons mieux les enjeux grâce à l’une des invitées, Zana, une jeune femme aborigène qui nous explique que les familles noires n’avaient pas le droit d’élever des enfants jusqu’en 1996. Elle est donc née cachée du gouvernement, sans papiers ou acte de naissance, avant d’être enlevée à sa mère à l’âge de 3 ans, suite à un accident qui nécessitait sa conduite à l’hôpital et révélait son existence aux autorités. Zana a alors été placée en famille d’accueil jusqu’à l’âge de 17 ans. On lui faisait croire qu’elle avait été abandonnée. Ce n’est qu’à sa majorité qu’elle a pu rejoindre sa famille et connaître la vérité, mais sa mère avait déjà perdu la raison.


Sur ces paroles effarantes, nous filons le lendemain, cheveux (de plus en plus longs...) aux vents, sur la Harley de notre hôte pour noyer notre honte d’Européen dans les milk shake et les frites...