Après une matinée sur la plage et un dernier mango sticky rice (notre dessert préféré, fait de morceaux de mangue et de riz gluant à la coco arrosé de lait concentré), nous avons quitté Ko Lanta pour Satun, notre dernière étape Thaïlandaise avant la Malaisie.



Arrivés au terminus du (troisième) mini van, nous avons constaté qu’aucun taxi ne passait. C’est ainsi à l’arrière d’un pick-up arrêté dans la rue que nous avons finalement rejoint notre hôte Ansari, un professeur d’anglais qui nous hébergeait dans son école. Je découvre avec lui une nouvelle religion (qui sera celle d’état en Malaisie) : l’Islam, pratiquée par les musulmans (en se rapprochant de la frontière, il y a plus de musulmans que de bouddhistes, mais toutes les cultures semblent vivre ensemble harmonieusement). La plupart des femmes portent ici un voile sur les cheveux : il y en a de toutes les couleurs, avec des motifs et des bijoux brillants (c’est plutôt joli). Nous en avons croisé aussi quelques unes qui en avaient un sur le nez, mais contrairement à ce que pensait Gabriel, ce n’était pas comme à Bangkok pour se protéger de la pollution.
Les gens de cette région ont été vraiment gentils : le soir au restaurant, on nous a offert, à Gabriel et moi, une glace chacun !



Le lendemain matin, Ansari nous a conduit au restaurant de sa tante pour y déguster un petit déjeuner traditionnel : soupe de riz avec œufs, poulets, oignons frits, gingembre, puis brioche au maïs ou à l’herbe à panda.



Nous avons ensuite pris le ferry pour Langkawi, une grosse île au Nord ouest de la malaisie, afin d’y rejoindre Lucas et Angie, deux employés d’un restaurant de rue. Ce que nous ne savions pas, c’est qu’ils occupaient en fait un appartement dans un immeuble désaffecté (et que trois autres couchsurfers logeaient avec nous dans l’unique grande pièce) ! Mais pas de problèmes : avec une couverture au sol pour bien dormir, et un gros bidon d’eau et une casserole pour se laver (on a vu que c'est de toute façon souvent comme ça ici), tout s’est bien passé !





Une autre surprise nous attendait cependant : aucun transport en commun ne circule sur l’île. Pour prolonger l’aventure, nous avons ainsi atteint notre objectif, les Seven Wells Falls (des cascades situées à une petite trentaine de kilomètres), en stop ! Drôle de coïncidence, c’est un couchsurfer, Sayed, que nous avions contacté quelques mois auparavant qui s’est arrêté et nous a gentiment conduits, malgré le détour, à destination.



Nous n’avons pas regretté d’être venus ! Après avoir grimpé plus de 640 marches, nous avons débouché sur une rivière formant des toboggans naturels dans les rochers ! Gabriel et moi avons beaucoup aimé faire des glissades dans l’eau fraîche et claire. En plus, nous avions un beau point de vue sur la jungle et la mer d’Andaman.







 L’orage se mettant à gronder, nous avons commencé à redescendre pour aller voir la cascade. Dans la forêt, les insectes et les singes faisaient beaucoup de bruit ! Arrivés sur place, Gabriel et Maman Marion sont allés au plus près de la chute… jusqu’à la chute : Maman a en effet continué à jouer au toboggan, mais cette fois dans les rochers.





La pluie ayant fini de tomber (elle aussi), nous sommes rentrés, toujours en stop, après une pause déjeuner : ici, les gens mangent avec les mains (même au restaurant), en utilisant les trois premiers doigts de la main droite.

Le lendemain, Sayed nous a carrément emmené au ferry après nous avoir offert des frites et des glaces !



 Cette générosité malaise nous a été confirmée quelques heures plus tard : alors que nous attendions (désespérément) le bus, une jeune fille de treize ans est venue partager son goûter avec nous (saucisse et gauffre chocolat-beurre de cacahuète). Elle nous a également donné, à Gabriel et moi, un billet d’un ringgit chacun !



Après 7h de transit et d’embouteillages (et une traversée de ville inondée), nous sommes enfin arrivés à Penang où notre nouvelle hôtesse, aussi gentille que ses compatriotes, nous a invité au restaurant chinois. Grâce aux gens d’ici, nous avons ainsi reçu un bon cours d’hospitalité !



Voici quelques mots que j’ai appris pour faire honneur à tant de gentillesse :

- En Thaï :
Bonjour : Savatica
Bonne année : Savati pimaï
Merci : Ko Pun Krap (pour les garçons), Ko Pun Kha (pour les filles)

- En Malais :
Merci : Trima Cassi
De rien : Sama Sama