Nous continuons avec impatience notre route vers le Sud, car nous savons que nos petites briques préférées nous attendent à la frontière du pays...


Première étape, Malacca (située sur le détroit du même nom), la ville des pirates.



Avant même de l’atteindre, nous nous rendons compte que nous nous sommes fait voler nos sous (environ 200 ringgit) ! Maman Marie se transforme alors en Barbe Rousse, et, arrivés sur le parking, part à l’assaut de l’embarcation derrière la nôtre… refaisant le pare choc des deux véhicules.


Si nous avons la chance d’aller faire un petit tour sur la colline du fort A Famosa, Maman Marie ne connaîtra quant à elle que le poste de police de Malacca…


Heureusement, nous sommes accueillis le soir même par une gentille famille de couchsurfers, à Muar. Ce qui est rigolo dans cette ville, c’est que chaque rue à une couleur (les bâtiments sont par exemple tous bleus !). En face du parc, nous apercevons également une très belle mosquée.



Mais le plus intéressant pour moi, ce sont les plantations de fruits de la ferme familiale de notre hôte. Leisen nous emmène en effet à la découverte des fruits exotiques ! Tout un tas de variétés de fruits se côtoient dans l’immense terrain, même si on dirait qu’il ne pousse que des sacs plastiques (les fruits sont protégés du soleil et des insectes par des sacs et du papier journal). Nous nous enfonçons sous les bananiers et les cocotiers pour aller ramasser des pousses de bambou : ce sont en fait les tout jeunes plants, encore sous terre, que nous mangeons.



Gabriel tente ensuite de nous ouvrir une noix de coco, mais ce n’est pas si facile !



Tout n’est hélas pas encore mûr, mais nous avons la chance de pouvoir cueillir d’énoooormes pomelos (sorte de pamplemousse peu amers).




Maman Marion comprend quant à elle enfin la différence entre Jack Fruit et Durian (le Durian pique et est bien moins gros que le Jack Fruit). Mais notre plus grande découverte concerne l’ananas : moi qui demandais depuis des mois comment ça poussait, j’ai enfin eu ma réponse !



Il grandit au sommet d’une sorte de petit palmier, et il n’y a qu’un fruit par arbre. On sait qu’il est mûr quand les feuilles de l’arbuste fléchissent et que les « yeux » sur le fruit grandissent.



De retour à la maison, nous goûtons le fameux Durian… Beurk ! Ca sent la vieille chaussette, et ça a le goût d’oignon !



Je préfère les guavas (sorte de pommes vert clair), et nous aidons d’ailleurs tous à les préparer pour le marché (il faut les sortir des sacs plastiques). Nous repartons de chez nos hôtes chargés de bons fruits !



Nous sommes attendus par Pek et Justin, deux professeurs d’anglais, à Batu Pahat. Le premier soir, les mamans animent le cours des adolescents. Mais le lendemain après midi, c’est à Gabriel et moi d’aller en classe (ça me plaît bien, j’ai hâte de retourner à l’école).



Sur les conseils de nos hôtes, nous partons visiter un petit village de pêcheurs. Un joli temple chinois se dresse devant la mer.




De drôles de créatures veillent sur les lieux, l'une d'entre elles a même une tête de crevette !



Nous regardons longuement les petites tortues et les énormes poissons. Sur le chemin retour, Gabriel trouve une grotte qui nous mène à un temple en hauteur, avec des statues de tortues marines.



Des bâtons d’encens colorés ou sculptés brûlent devant les statuettes des dieux.



Nous ressortons par une autre grotte, pleine de petites barques dorées : à l’intérieur, une dame essaie d’attirer les énormes poissons du bassin. Grâce à elle, nous réussissons à en caresser un, il paraît que ça porte bonheur !



Nous partons ensuite dans la Rain Forest, escalader la colline de la ville. Je salue les derniers singe de notre voyage et monte vaillamment un nombre incalculable de marches ! Nous dominons Batu Pahat, mais on voit surtout des arbres (je crois que nous n’avons pas bien trouvé le sommet). Nous ne regrettons cependant pas notre ascension, car nous croisons un insecte surprenant : je trouve qu’on dirait une chenille recouverte d’une feuille.


 

De retour auprès de nos hôtes, la chance du poisson semble déjà nous sourire puisque nous sommes invités dans un succulent restaurant végétarien : après avoir mangé du riz frit, du riz blanc, du riz à toutes les sauces, nous goûtons notamment une sorte de vol-au-vent de yam garni de champignons, légumes et noix de cajou.



Il ne me reste plus qu’à régler les derniers détails de mon aéroport de craie et nous décollons, après un intermède musical, pour notre dernière étape malaise : Johor Barhu.