Nous avons quitté la famille de Gloria, et en attendant notre départ au port, nous avons joué dans un square où nous avons rencontré un petit garçon québécois un peu plus jeune que moi qui voyageait au chili pendant un mois avec sa maman.





Ensuite nous avons dîné dans une brasserie qui proposait des hamburgers gigantesques !



Nous étions censés embarquer à 18h mais à cause des intempéries le bateau avait du retard … nous nous sommes donc endormis à la capitainerie pour embarquer enfin à minuit … et accéder à nos cabines à presque 2h du matin : épuisé et mal réveillé et avec des courbatures dans mes jambes (à force de crapahuter avec les bagages), on peut dire que j’étais plutôt de mauvais poil ! Le lendemain par contre, on était en pleine forme et on a passé la journée sur le pont arrière, avec un grand soleil, à jouer et à observer les paysages.





Je m’attendais à voir plein de glaciers et voguer au milieu des icebergs, mais j’ai confondu la banquise et les fjords.







En fait, même si ça peut être un peu enneigé l’hiver ( mais là on débute l’été austral ), les fjords sont des vallées crées par les glaciers qui se seront retirés et que la mer a remplacés , comme plein de petites rivière au milieu des montagnes.







Mercredi, nous nous sommes arrêtés près d’un petit village accessible seulement par bateau (Port Eden), mais quelques kilomètres plus loin : panne au milieu des fjords !





C’est peut-être parce que j’avais prononcé le mot « corde », interdit sur les bateaux parce qu’il fait référence à la corde du pendu. Heureusement, nous avons pu repartir trois heures plus tard, direction le plein océan.  

L’après-midi nous sommes passés à côté d’un authentique bateau fantôme !



C’était un cargo construit dans les années 20, qui transportait du sucre entre le Brésil et le Pérou en passant par la Patagonie. En 1968, comme il devenait un peu vieux et que ses armateurs n’avaient pas les moyens de le changer, ils ont décidé de faire une arnaque à l’assurance : ils ont torpillé eux-même leur bateau pour qu’il sombre, mais , pas de chance ! Le bateau, en commençant de couler, s’est échoué sur la seule grosse roche immergée du coin ! ( alors que le reste du canal a plusieurs centaines de mètres de profondeur ) …

Résultat, le bateau, bien que penché , est resté à la surface. Les chiliens ont décidé de le laisser en place pour éviter des accidents à d’autres bateaux. L’armée chilienne en a profité pour l’utiliser comme cible de tir ( pour s’entrainer ) on peut voir les impacts sur la coque.



Et désormais , il y a une lumière type phare installée à l’intérieur, lumière verte qui donne le côté fantomatique au bateau la nuit.



La journée du jeudi a donc été plus mouvementée, et plus fraîche. Nous avons cependant eu l’immense chance de voir passer tout un banc de petits dauphins austraux, gris et blancs, qui nous suivaient et sautaient à côté du bateau.

Nous avons également aperçu des geysers de baleines ! Nous n’avons pas vraiment de photos présentables, car ils bougeaient beaucoup et c’était plus agréable de les contempler plutôt que d’essayer de les chasser avec un objectif ...

Nous sommes arrivés au port vendredi matin et avons la surprise de voir, au milieu de tous les bateaux que j’ai aimé photographié, des lions de mer et des otaries qui se séchaient au soleil, sur les bouées auxquelles nous devions nous accrocher ! Les otaries sont très joueuses, elles ne cessaient de se pousser et de sauter. Les lions de mer, eux, faisaient les statues.





Durant cette croisière d’environ 3000 km, j’ai bien profité des petits-déjeuners avec plein de choses que j’adore (fromage, jambon, tisanes, tartines…). Ce qui m’a marqué, ce sont les passages de canaux, on était très près des côtes. J’ai également eu la chance de visiter la cabine du capitaine : j’ai (enfin) pu regarder les plans du bateau et le radar qui indique la profondeur.