Pour commencer la journée de mon anniversaire, Maman m’a préparé un beau brunch chez Rosa, une gentille inconnue qui nous a hébergés après qu’un ami a elle nous a pris en stop à Banuwangy.



J’ai ainsi soufflé mes dix bougies sur un joli gâteau aux chocolats blanc et noir, avec mon nom écrit dessus.
Une belle surprise m’attendait : deux paquets de 25 cartes pokémon et… un bon d’entrée pour le parc légoland (que nous visiterons à la fin de notre séjour en malaisie) !



Mais c’est pour un autre cadeau que je devais prendre des forces : comme je l’avais demandé quelques jours auparavant, Marion allait m’emmener durant la nuit au sommet du volcan Ijen afin de voir les flammes bleues qui s’échappent du cratère ! Nous nous sommes donc éclipsés à 00h45 pour rejoindre le pied du volcan (à une heure et demi de route) et entamer une courte mais intense randonnée nocturne.



Arrivés en bas, on nous a donné des masques à gaz pour nous protéger des émissions de souffres (et de l’odeur d’œuf pourri !). Après 3km de côte, nous avons atteint le cratère rempli d’un lac de souffre (le plus acide du monde) dont on ne voyait pas grand-chose à près de 4h du matin. Contrairement au Bromo, l'Ijen était tout silencieux.



En continuant un peu, nous avons bientôt aperçu ce pour quoi je m’étais levé si tôt : les fameuses flammes bleues ! C’était vraiment très joli et j’avais bien envie de rejoindre les porteurs de souffre qui travaillent juste à côte, mais la descente dans le cratère était interdite à cette période, suite à de récentes éruptions. Nous nous sommes finalement assis un peu plus haut, pour admirer le spectacle, à la lumière de la lune (et de la frontale). J’ai ainsi mangé mon (autre) gâteau d’anniversaire devant le volcan (nous avons bataillé pour allumer la bougie car le vent soufflait fort !).







Ensuite, le soleil s’est levé : les flammes se sont peu à peu effacées, le souffre a apparu, jaune, et le lac a révélé sa belle couleur bleue. Petit à petit, la montagne a elle aussi changé de couleur. Le paysage était magnifique dans la lumière du petit matin.







Nous avons vu remonter quelques porteurs de souffre avec leur lourd chargement. L'un d'eux faisait fondre des petits morceaux de souffre, ce qui produisait une légère flamme bleue. Le chemin étant très raide et accidenté, je les ai trouvé bien courageux! Il paraît en plus qu'ils sont payé une misère alors qu'ils mettent chaque jour leur vie en danger (ils ne portent même pas de masque à gaz!).

 

En redescendant (nous étions attendus pour 7h), j’ai constaté que la brume avait laissé place à une jolie vallée. Lorsque nous nous retrouverons, j’aurais ainsi déjà dix ans… et deux volc ans !