• « Chi va piano, va sano » 

 … alors là, on doit être supers sains.


Une petite heure de vol de Lyon à Paris, première expérience pour Eliott qui a d’entrée de jeu cherché à ouvrir les hublots de l’avion pour faire entrer un peu d’air et voir mieux les réacteurs. Heureusement, il a renoncé.

7 heures d’attente à Paris « Sharl Degol » (comme me l’avait écrit mon correspondant slovène lors d’une de mes dernières tournées) nous ont permis de visiter chaque recoin de l’espace de transit, et les garçons ont pu courir de manière à s’épuiser suffisamment pour aborder un vol de nuit et y dormir.

Enfin, ça c’était en théorie. L’idée de dormir dans l’avion pour arriver frais et dispos et attaquer une journée entière dans un nouveau pays était séduisante, sauf qu’on n’a absolument pas fermé l’œil de la nuit. Les enfants, 1 siestes de 4 heures peut-être mais nous, même pas 20 minutes sur 13 heures de vol.

C’est un peu léger, surtout lorsqu’on a déjà une journée de voyage dans les pattes et qu’avec le décalage horaire, une autre journée 4h se profile avant d’enfin se coucher.  

L’exiguïté des places de la classe éco rend impossible le sommeil à qui n’est pas capable de dormir strictement assis . Les sièges s’inclinent à peine, on n’ose pas tomber sur le côté de peur de finir sur les genoux d’un voisin inconnu. Impossible évidemment de changer de place, le vol étant complet jusqu’aux strapontins.


Nota : ne jamais réserver le siège à côté de l’issue de secours, sauf si on a des grandes jambes ( car on peut les étendre ) mais pour ma part, des morceaux de métal tenant les ceintures (spécifiques à ce siège) s’enfonçaient si profondément dans mes hanches que rester assise était une torture, le siège étant manifestement prévu pour une taille 40 tout au plus.


En revanche il serait malhonnête de prétendre que nous avons mal voyagé, le personnel de bord étant agréable, ultra compétent, à l’écoute, et nous n’avons manqué ni de grignotage, ni de rafraîchissements pour passer le temps.


  • « Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants »

A la Maison Biscornue , nous sommes un peu des ayatollahs des écrans : considérant que les enfants seront mieux à expérimenter par eux-mêmes ( surtout à l’extérieur ) et qu’ils auront largement le temps de se lobotomiser avec tout ce qu’ils souhaiteront à l’adolescence et plus tard (comme nous l’avons fait nous-même, un peu d’honnêteté !). Nous n’avons pas la TV, Gabriel a droit (jeux vidéos/cinéma inclus) à moins de 2h d’écran par semaine et Eliott quasiment rien, sauf chez ses grands parents (en dessous de 3 ans, il parait que c’est vraiment nocif pour le développement cérébral . Dans le doute…)

Là, pas moyen d’y couper : un écran par siège, avec des films, des jeux, des documentaires…
Mais franchement, on n’a même pas essayé de restreindre les enfants, sauf pendant les temps de repas on insistait pour les décrocher de leurs écouteurs.  

Gabriel en a profité pour visionner 3 longs métrages d’animation : « Comme des Bêtes » et « l’Age de Glace n° ? » des studios Pixar et ce monument de l’art cinématographique qu’ils n’auraient sans doute pas connu avec nous : « Angry Birds , le Film ».

Eliott, plus sobrement, a vu son 1er long-métrage de Disney sans pleurer ( parce que pas nous, bien sur ) : Dumbo.
A-t-on idée d’écrire un truc aussi triste ???



Pour ma part, afin de tromper l’ennui, j’ai sélectionné un film que j’avais déjà vu au cinéma il y a presque 20 ans et dont le scénario présente si peu de suspense que j’ai pensé que ce serait une bonne idée pour m’endormir, au son de la musique de James Horner.

Erreur fatale. Non seulement je me suis prise à redécouvrir les décors et les costumes somptueux, je me suis attendrie sur l’intrigue romanesque qui m’a rappelé que j’avais à peu près l’âge des personnages quand j’ai découvert le film, et surtout j’ai été bluffée des effets spéciaux qui n’ont pas vraiment vieillis en 2 décennies de technologie, même sur un écran format tablette 10 pouces.

Bref , j’ai vu Titanic.

Par contre, regarder un film catastrophe dans un avion de 13h de vol, c’est d’une stupidité sans nom. Quand le bateau fendille, se craquelle, et se rompt pendant une zone de turbulences, cela confère un réalisme à la scène qui se poursuit au-delà de toute espérance de metteur en scène … et colle une trouille pas possible pour le reste du voyage !

(Marie, c’est un bateau, pas un avion, et puis tu es au XXI siècle …. Mais bon c’est sur qu’il n’y aura pas assez de canots de sauvetage pour tout le monde)
 

Bon, à ma décharge, c’était ça ou Camping 3 …

 
  • « I love rien, j’suis parisien »

Pas nous, hein. Mais en bonne française, dont la réputation internationale n’est plus à faire, on va râler un peu.

Comment est-ce possible que le plus grand aéroport international d’un pays comme l’argentine ne soit équipé que d’UNE seule banque ? ( et dont le distributeur était HS! )
Là où les bureaux de change pullulent habituellement, nous avons dû faire 1h30 de queue à l’arrivée, avec les centaines d’autres touristes débarquant par les nombreux vols de nuit, afin de changer quelques euros à l’unique comptoir pour nous permettre de payer un bus/taxi qui rejoindrait le centre ville …

Après l’heure d’attente à la douane ( mais ça on s’y attendait), j’avoue qu’on s’en serait passé.

 [A propos de la douane d’ailleurs, Gabriel a donné ses empreintes digitales pour la 1ère fois et le procédé l’a beaucoup intrigué.]

Au final nous avons pu quitter l’aéroport vers midi, en ayant atterri à 9h. Nous n’étions pas pressés, mais cela mérite d’être pris en compte pour tous les autres cas de figure.

Comme j’essaie d’anticiper les galères de transport, à l’aide d’internet et des témoignages glanés sur les fora de voyageurs, j’avais identifié le bus local à la sortie qui nous permettrait de rejoindre la ville. L’Aéroport étant à une trentaine de km du centre, il importe de choisir la solution la plus pratique/rapide ou économique en fonction de son emploi du temps et de son budget.

Pour vous donner un ordre d’idée, à 4 cela donne à peu près ça :

Taxi : /- 40E

Bus Privé : /- 25E

Bus local n° 8 : /- 2E


Notre Tour du Monde se voulant dans la mesure du possible le écologique et économique possible, nous avons bien sûr opté pour la dernière solution.

J’avais lu qu’il fallait une carte type « pass navigo » à recharger pour pouvoir circuler mais qu’elle n’était bien sûr pas vendue à l’aéroport, et que la seule solution pour prendre un bus local était de faire de la petite monnaie, les conducteurs n’acceptant que les pièces pour vendre un ticket.

Sauf qu’Internet a ses limites et les témoignages ne sont pas mis à jour en temps réel…

Si vous allez à Buenos Aires, sachez qu’il n’y a plus de caisses dans les bus et que seul un pass peut vous permettre de le prendre.

Fort déconfites de ne pouvoir monter à bord, nous sommes allées demander à une policière comment trouver un moyen de se payer un ticket et elle nous a gracieusement répondu qu’il suffisait de demander à un passager de faire passer sa carte 3 fois afin d’en débiter 3 entrées.

En effet, nous avions oublié de compter sur la bonne volonté et l’hospitalité des argentins …

En 2 minutes ce fut réglé et nous pûmes monter à bord. Il a même fallu insister fortement pour que la jeune femme qui nous avait dépanné accepte que nous lui versions le montant des billets débités, elle ne voulait pas en entendre parler !

L’agglomération étant très étendue, il nous fallut encore 2 bonnes heures pour gagner le centre ville, mais ce bus local nous a permis de nous acclimater doucement au rythme étrange de cette ville et, si on n’est pas pressé, il offre un premier contact intéressant avec Buenos Aires   



[Curiosité du jour] : Nous avons eu besoin d’accéder à des toilettes pour nous recharger en eau et prévenir un accident du petit Eliott ( qui est propre mais qu’il ne faut pas faire attendre trop longtemps en cas de besoin ) et faute de trouver des « banos » publics ou de pouvoir entrer dans un café ( il est écrit en grosses lettres sur des panneaux que les toilettes sont exclusivement réservés à la clientèle, ce qui est un peu dissuasif ) , nous nous sommes rabattus sur ce qui nous semblait le plus connu et rassurant : une bibliothèque !

Sauf que c’était celle du Congrès et qu’il a fallu pour y entrer et rien que pour accéder aux toilettes, présenter passeports, adresse de résidence à BA, et obtenir un sauf-conduit de l’administration ! Avec la plus grande obséquiosité, nous avons expliqué à la sécurité que s’ils ne voulaient pas qu’Eliott souille leur magnifique parvis de marbre, ils allaient devoir faire preuve d’un peu de diligence dans leurs démarches…. Ça a marché ;)